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Programme LIFE

Respiration, Relaxation, Généralités

 

Nous abordons ici la première série d'outils de gestion physiologique, qui concerne les techniques de respiration. 

 

Vous trouverez dans diverses formations et sur internet une multitude de techniques de respiration variées, et vous en avez peut être déjà essayé ou intégré plusieurs. 

 

Ce qui est le plus important lorsque l'on aborde ce thème, c'est de garder à l'esprit que nous sommes tous absolument uniques, et qu'à ce titre votre respiration ne ressemble à aucune autre. Vos poumons sont uniques, vos bronches également, votre bouche, votre gorge et votre nez n'existent pas de façon identique sur Terre. Et leur assemblage crée une dynamique de flux et de volumes totalement exclusive. Cela sous entend que pour qu'une technique de respiration soit pleinement efficace pour vous, vous allez devoir vous l'approprier totalement, possiblement la remanier, l'adapter, comprendre comment elle influe sur votre physiologie et comment votre physiologie s'y adapte … On touche ici pleinement le concept d'autonomie (empowerment en Anglais), où vous devenez pleinement responsable des outils et techniques que vous apprenez, ce qui vous permet de les rendre totalement votre ! 

 

Nous avons abordé en introduction les concepts de systèmes nerveux sympathique et orthosympathique. Il existe une boucle de rétro-action entre votre respiration et ces différents systèmes, à savoir que :

  • l'inspiration active le système nerveux orthosympathique, et possède donc une composante activatrice. Dans le même ordre, l'activation du système nerveux orthosympathique a tendance à provoquer une accélération du flux inspiratoire : on respire plus vite avec des inspirations plus longues que les expirations.

  • l'expiration active le système nerveux parasympathique, et possède donc une composante relaxante/régénératrice. De plus, l'activation du système nerveux parasympathique a tendance à entrainer un ralentissement du flux respiratoire : on respire plus lentement avec des expirations plus longues que les inspirations.

Vous comprenez donc ici qu'en prenant le contrôle de votre inspiration et en jouant sur les temps inspiratoires et expiratoires, vous pouvez provoquer une activation d'un de vos systèmes autonomes : vous prenez en partie l'ascendant sur un système théoriquement automatique. C'est tout l'intérêt de la préparation mentale et du développement personnel, que de comprendre comment avoir une action efficace sur des systèmes internes que l'on pensait hors de contrôle. Vous allez pouvoir agir sur les phases de stress, apprendre à vous relaxer et, d'un autre côté, savoir vous dynamiser quand nécessaire, et tout cela en utilisant un outil simple qui est à vos côtés depuis votre naissance. 

 

Une autre notion à comprendre lorsque l'on parle de respiration est l'économie d'énergie et l'efficacité musculaire. Nous avons appris, en particulier dans les sociétés occidentales, à respirer plutôt avec notre thorax (« rentre moi ce ventre »), et à limiter notre respiration abdominale. Or, l'utilisation de nos muscles accessoires et intercostaux est couteuse en énergie, à l'inverse de notre diaphragme, conçu pour gérer la respiration. Apprendre à respirer avec l'abdomen, en enclenchant l'effort inspiratoire avec le diaphragme, provoque à terme une franche relaxation corporelle, avec une sensation profonde d'économie énergétique (cela peut ne pas être évident aux premières tentatives, car chez beaucoup d'entre nous, il y a depuis de nombreuses années une véritable mise au repos du diaphragme, sous-sollicité par rapport à ses capacités. Rappelez vous le schéma ressources sur défi, si on n'utilise pas ses ressources, on a tendance à se désactiver!). 

 

Vous trouverez ci joint un article de B. Bordoni, S. Purgol et A. Bizarri sur l'influence de la respiration sur le système nerveux central, qui aborde d'autres composantes de l'influence réciproque entre respiration et cerveau.

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Au même titre que la compréhension et la capacité de gestion de notre respiration, entretenir une certaine curiosité dans notre schéma corporel, notre physiologie générale, l'organisation musculaire et notre capacité à relaxer ou dynamiser notre physiologie au besoin est fondamentale afin de s'assurer une dynamique efficace dans l'action, et une possibilité de récupération dans les phases d'inaction. 

 

Se relaxer et se dynamiser dépend avant tout de l'interaction que l'on se fait de notre propre corps, et de notre architecture anatomique. Comment s'organise ma musculature ? Correspond-t'elle à ce que j'attends ? Le cas échéant, est-ce que j'ai un plan de développement intégré dans mes routines et habitudes de vie qui puisse me permettre d'atteindre mes objectifs ? Lorsque j'analyse mon corps, est-ce que je me sens confiant, en accord avec lui ? Est-ce que j'ai vraiment l'impression que mon corps et mon esprit sont interdépendants et interconnectés ? 

 

En fonction de ces réponses, peut-être serait-il intéressant de définir un plan d'action qui vous conduise à mieux appréhender ce que vous souhaitez pour votre corps, afin d'obtenir un meilleur ressenti, garant d'une posture et d'une attitude générale plus puissantes et d'une confiance en soi de meilleur niveau. 

 

La relaxation en tant que telle correspond à notre faculté d'inactiver, au moins partiellement, certain groupes musculaires, souvent conjointement avec la création d'une sérénité de l'esprit, afin d'entrer dans un mode d'économie d'énergie. En effet, entretenir une tension au niveau de nos groupes musculaires consomme de l'énergie, et ainsi détendre les muscles est capté par notre système cérébral comme une mise en repos, propice au ressourcement et à l'activation préférentielle de notre système parasympathique, permettant la récupération. 

 

A l'inverse, la dynamisation permet de relancer le système musculaire en recréant une tension activatrice, ce qui est favorable dans les moments de mise en action rapide ou inattendue. 

 

Certains auront plus de facilité à relâcher leur physiologie simplement en imaginant la détente s'installer. D'autres préfèrent jouer sur le contraste contraction-décontraction afin de « vivre » la phase de relaxation suivant la tension préalable. Nous vous proposerons dans ce module les deux façons de faire, afin que vous puissiez vous même définir ce qui vous convient le mieux.

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